Dossier « Spécial prévention » – Le Moniteur – n° 5948 / 10 novembre 2017

Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment édite un dossier « Spécial prévention » (n° 5948 du 10 novembre 2017) qui met notamment l’accent sur le risque de libération de plomb dans l’air à l’occasion de travaux de rénovation.

Si les dangers du plomb, facteur de saturnisme, sont connus de longue date, en particulier dans un contexte d’usage domestique, leur prise en compte au titre des risques professionnels apparaît plus récente.

Le grand public se sait concerné dans la mesure où, dans les zones à risque déterminées par arrêté préfectoral, le vendeur d’un bien immobilier antérieur au 1er janvier 1949 doit ainsi faire réaliser un constat de risque d’exposition au plomb (CREP) qui intègrera le dossier de diagnostics technique (DDT) remis à l’acheteur.

S’agissant de l’exposition professionnelle au plomb, on parle d’environ 110.000 personnes œuvrant dans le bâtiment, l’artisanat ou l’industrie qui bénéficient a priori d’une information pertinente permettant de prévenir ce risque spécifique encouru par exemple lors de la restauration de vitraux anciens.

Le parallèle avec le risque amiante s’impose ainsi tant en ce qui concerne les conditions de mesure du risque (mesures d’empoussièrement, valeur limite d’exposition) que les précautions sanitaires imposées (confinement du chantier, port de protections individuelles, surveillance sanguine des personnels exposés …).

A l’inverse, le risque d’exposition des tiers au plomb, et en particulier du voisinage, qui paraît tout aussi prégnant, semble relativement ignoré de ceux qu’il concerne.

Le Code de l’environnement traite pourtant cette problématique puisque qu’au titre de la surveillance de la qualité de l’air ambiant l’article R.221-1 fixe la valeur limite du plomb à 0,5 µg/ m ³ en moyenne annuelle civile et un objectif de qualité inférieur de moitié (0,25 µg/ m ³ en concentration moyenne annuelle civile).

En ce qui concerne la problématique du risque d’exposition au plomb présent dans l’air ambiant, manque cependant une prise de conscience collective de même degré que celle qui caractérise le risque amiante.

Le Moniteur, dont le dossier comble ainsi une lacune, évoque encore l’exemple du chantier de restauration du Panthéon à Paris qui a nécessité la mise en œuvre de méthodes spécifiques pour limiter les rejets de plomb qu’aurait occasionné l’emploi des méthodes classiques de ravalement.

Plus préoccupant, le constat de l’urgence à gérer ce nouveau risque plomb ne semble pas également partagé par les différents acteurs (filières professionnelles versus CRAM).

 

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